ZAPPEUR - L'hommage national aux victimes
"Vendredi 13 Novembre, ce jour que nous n'oublierons jamais, la France a été frappée en son cœur." Pendant une demi-heure, François Hollande a tenu un discours pour rendre hommage aux 130 victimes des attentats de Paris. Dans la cour d'honneur des Invalides, 2.650 personnes s'étaient rassemblées vendredi 27 novembre pour cet hommage, le plus haut niveau protocolaire de cérémonie nationale. L'ensemble du gouvernement était présent aux côtés des familles des défunts et des blessés, ainsi que nombreux élus de la République mais aussi des officiels représentant les trente et un pays concernés par les attentats. Parmi les personnalités du monde politique présentes : l'ancien président Nicolas Sarkozy, les anciens Premiers ministres Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon, Jean-Marc Ayrault, Edith Cresson, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, la maire de Paris Anne Hidalgo et de nombreux parlementaires dont les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l'Assemblée nationale Claude Bartolone.
"Ils étaient la jeunesse de la France", a tenu à rappeler François Hollande en parlant des 130 morts et quelque 350 blessés dénombrés lors de ces attaques jihadistes. L'âge et le nom de chacune des victimes (de trente cinq ans en moyenne) avait été égrenés pendant une dizaine de minutes auparavant. Le chef de l'Etat n'a pas manqué de condamner à nouveau un "acte de guerre organisé de loin et froidement exécuté" par une "une horde d'assassins" agissant "au nom d'une cause folle et d'un Dieu trahi".
Entre hommage et promesses d'avenir
"Aujourd'hui, rassemblée, la Nation pleure ses victimes", a-t-il enchaîné, évoquant ces "130 noms, 130 vies arrachées, 130 destins fauchés, 130 rires que l'on n'entendra plus, 130 voix qui à jamais se sont tues".
François Hollande a réaffirmé que la France mettra "tout en oeuvre" pour "détruire l'armée des fanatiques" qui ont commis les attentats de Paris, revendiqués par le groupe Etat islamique.
Le président de la République a assuré que le pays, aujourd'hui endeuillé, se relèverait après ce drame : "La France restera elle-même, telle que les disparus l'avaient aimée, et telle qu'ils auraient voulu qu'elle demeure". François Hollande a exhorté les Français à ne pas se laisser abattre par les attaques qu 13 novembre dernier : "nous ne céderons ni à la peur ni à la haine". Face à la menace terroriste qui pèse aujourd'hui, le chef d'État a appelé la population à multiplier "les chansons, les concerts, les spectacles". Après la tentative d'attaque en marge du match de l'équipe de France face à l'Allemagne, le Président a lancé un message de resistance : "nous continuerons à aller dans les stades".
Auparavant, la cérémonie s'était ouverte sur une Marseillaise interprétée par la Garde républicaine. Les chanteuses Yael Naim, Camélia Jordana et Nolwenn Leroy ont interprété Quand on n'a que l'amour de Jacques Brel, tandis que les portraits des victimes décédées étaient projetés sur fond noir. La cantatrice Natalie Dessay a ensuite entonné "Perlimpinpin", la chanson de Barbara, accompagnée au piano par Alexandre Tharaud. Familles et blessés assistaient à la cérémonie sur la vaste tribune érigée dans la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides. Devant eux, jusqu'à son discours, François Hollande se tenait seul sur une chaise isolée.
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