Incinération, le casse-tête des survivants
Ce sont des questions que la défunte ne s'était pas posées quand elle disait vouloir être incinérée et que ses cendres soient dispersées dans la mer. Ces questions, c'est sa fille Nathalie qui a dû y répondre. Il a fallu d'abord choisir un bateau, et puis renoncer à jeter les cendres à l'eau, parce qu'en mer, il y a du vent : les cendres finissent en général éparpillées sur le pont du bateau ou viennent se coller sur la ligne de flottaison de l'embarcation. Du coup, Nathalie a choisi de jeter l'urne tout entière dans la mer, sauf qu'il a fallu penser à deux choses : ne pas polluer la mer, et que l'urne ne vienne pas s'échouer sur la plage. Nathalie a donc choisi une urne biodégradable, "sans compter", explique-t-elle, "que ce jour-là il y avait du roulis, c'était difficile de tenir debout sans risque de tomber, j'avais peur de fracasser l'urne..."
Voilà le genre d'incongruités que vivent ceux qui restent après la crémation et que raconte Guillemette Faure dans M le magazine du Monde à l'occasion de la Toussaint. En France, 59% des personnes qui veulent être incinérées souhaitent que leurs cendres soient éparpillées dans la nature, or la loi de 2008 l'interdit. Du coup, on retrouve des urnes dans des caves, des greniers et même aux objets trouvés. C'est un casse-tête pour les proches. Joëlle devait transporter l'urne dans le caveau familial dans le Sud, elle a devait prendre l'avion et le site d'Air France est très clair sur la question : "L'urne doit être placée dans un contenant ne permettant pas aux autres passagers de l'identifier comme telle. On est prié de garder son secret pour soi." Michel, lui, a dû prendre le train pour emmener les cendres de sa mère dans les Pyrénées : "Je ne savais pas où mettre l'urne, avec les bagages, non... au-dessus de moi, non, trop peur que ça tombe... J'ai traversé la France avec ma mère calée entre les pieds."
"Avec l'urne, le défunt n'est pas dans l'endroit des morts et empiète sur l'endroit des vivants", explique le responsable des services funéraires de la ville de Paris. D'où le sentiment d'"incongruité qui revient souvent chez ceux qui ont eu l'urne cinéraire d'un proche entre les mains."
Comment réagir face au racisme ?
L'intox du jour, c'est cette photo d'un migrant en train de jouer au golf à Pouilly-en-Auxois. Le journal de Dijon la dénonce et raconte comment un groupe anti-immigration a posté, jeudi 27 octobre, cette photo pour dénoncer la différence de traitement entre les agriculteurs et les réfugiés qui viennent d'arriver dans la région. La photo est réalisée sans trucage, on y voit en effet un homme noir en plein swing et cet homme, c'est le responsable du golf de Chailly-sur-Amançon. La photo figure sur la plaquette du golf. Le journal a alerté l'intéressé qui a décidé de ne pas porter plainte : "Je suis guadeloupéen et, chez nous, il y a un dicton qui dit : 'on répond aux imbéciles par le silence'."
De son côté, France 3 Midi-Pyrénées n'a pas voulu se taire. La chaîne de télévision locale a décidé de répondre aux commentaires haineux d'internautes postés sous la vidéo montrant des migrants afghans arriver à Toulouse. "Certains de vos commentaires sont insupportables". Ce ne sont pas 27 hommes, démunis de tout qui vont changer la vie d’un quartier, d’une ville comme Toulouse. "Comme ils ont la mémoire courte, ces porteurs d’un discours de rejet et de haine. Ils ont oublié que, peut-être, leur grand-père a franchi les Pyrénées pour échapper à la mort et à la dictature de Franco..." Une tribune publiée par le site Rue89 notamment. "En prenant la parole ainsi", dit le site, "la rédaction de France 3 prend le risque de se couper de certains de ses spectateurs. C’est rare et courageux."
Le chat, ce tueur vicieux et mignon
Cela paraît totalement incongru en ce moment, mais La Croix nous apprend que les Français sont un peu moins déprimés, fatigués, tristes, stressés et un peu plus confiants envers les autres qu'il y a trois mois. C'est ce que révèle l'ITBF, l'indicateur trimestriel du bonheur des Français, qui passe de 59.4 à 60.4 soit une hausse de 1.7, c'est mieux que la croissance.
"Le bonheur, c'est tendance", nous dit même en une le Parisien magazine avec une enquête sur le marketing du bonheur entre psychologie positive et développement personnel. On en ronronne... d'ailleurs c'est une image du bonheur, le chat. Les images de "lol cats" ont envahi la toile. "Stop", dit Marianne avec une enquête redoutable : "Le chat, ce tueur tout mignon". On l'oublie souvent, mais les chats sont des prédateurs, et leur prolifération met en péril la biodiversité dans de nombreux pays. En Australie, la faune locale ne connaissait pas de prédateur, le chat a été amené par les colons et a déclenché un séisme écologique : 124 espèces locales sont aujourd'hui menacées, en particulier des petits marsupiaux que l'on ne trouve qu'en Australie et dont raffolent les minets. Le gouvernement a prévu d'éradiquer 2 millions de chats d'ici 3 ans.
Le chat est aussi vecteur de maladies, au premier rang desquelles la toxoplasmose. Des chercheurs viennent d'ailleurs de faire une étrange découverte sur une souris qui avait contracté la toxoplasmose : le parasite avait migré dans son cerveau, dans la zone qui influe sur la peur. La souris infectée n'avait plus peur du chat, vous voyez un peu la perversité du félin ! Les chercheurs veulent maintenant savoir si la toxoplasmose a le même effet sur nous les humains : est-ce que les chats peuvent nous rendre fous ?
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