Céline Dion, Daniel Guichard et Michel Berger en tête des chansons diffusées au crématorium

En ce premier novembre faire le deuil de la cigarette. Un journaliste de la Voix du Nord a décidé d'enterrer son idylle avec Marlb', la blonde Marlboro. Hubert Féret signe le premier papier d'une série qui va durer tout ce mois de novembre, mois sans tabac et c'est drôle. Aujourd'hui, jour 1, retour sur ses premières amours fumeuses. "Ce devait être à 15 ans. Elle était blonde. Elle faisait déjà se pâmer une partie des gars du collège. Une belle allumeuse ! À laquelle je n'ai moi non plus pas su résister."

"Très vite, j’ai rencontré Camel. Ah, Camel ! On en a vécu, des trucs ensemble. Pour pas que mes parents se rendent compte de notre idylle, on se cachait, Camel et moi.(...) Et puis j'ai croisé la route de Marlb'. On s'est mariés. Quasi 25 ans qu'on vit ensemble. On a eu deux enfants, des jumeaux : poumon noir et poumon calciné." Le journaliste raconte aussi une infidélité en Espagne, un été, avec Fortuna et ses tentatives de quitter le foyer. "C'est fini entre nous ! Tu me rends malade !"

"Il est grand temps que j'enterre Marlb' avant qu'elle ne le fasse", écrit Hubert Féret. Cette fois sera-t-elle la bonne ? Suite au prochaine épisode dans la Voix du Nord.

Dans un article sur le processus de deuil, l'hebdomadaire La Vie donne la parole au psychiatre Christophe Fauré qui évoque le VSCD : le vécu subjectif de contact avec un défunt. Des études s'intéressent à ces témoignages : apercevoir la personne décédée, sentir sa présence, sa main sur l'épaule, entre sa voix. Des expériences extraordinaires, parfois partagées raconte le psychiatre qui cite le cas d'une veuve qui entre dans sa voiture avec sa fille et les deux sentent le parfum de leur mari et père disparu. Christophe Fauré déconseille le recours au médium. "Pourquoi déranger l'âme du défunt si elle n'est pas venue spontanément", dit-il. Mais pour lui, il existe clairement une autre réalité.

Le magazine Pèlerin s'intéresse, quant à lui, aux expériences de mort imminente. Catherine Alexandre, peintre, 69 ans a mis 10 ans avant d'en parler parce qu'elle craignait qu'on ne la prenne pour une folle. Elle était hospitalisée pour une grave pneumonie et explique que lorsqu'une infirmière venait à son chevet, elle se voyait étendue sur son lit à travers les yeux de la dite infirmière : hors de son corps donc. Catherine entend la soignante dire : "je ne comprends pas elle est resplendissante. Alors je me regardais dit Catherine, de l'extérieur de moi-même. Et je me trouvais effectivement resplendissante". De cette expérience de mort imminente, elle raconte aussi la lumière vive, le sentiment de bien-être que l'on retrouve dans d'autres récits.

"Attention, ce n'est pas une preuve de vie après la mort", dit le professeur Laureys neurologue à l'université de Liège. Il mène des recherches sur le coma et les histoires extraordinaires vécues pendant ce coma et cherche à comprendre les causes de ces phénomènes, à les reproduire en testant notamment certaines drogues. Son équipe travaille sur les récits collectés si vous êtes concernés, vous pouvez les contacter en Belgique.

Le Parisien dresse le portrait d'un maître de la manipulation des cerveaux. Vous avez surement déjà entendu son nom : Rachid Kassim, recruteur du groupe État islamique. Sa méthode d'embrigadement est décortiquée à partir de l'exemple de deux jeunes niçoises de 17 et 19 ans. "Kassim apparaît comme un véritable gourou, écrit le Parisien. Il cible des proies fragiles pour ne plus les lâcher." Tout se passe sur Internet, pas de discours religieux ou politique, mais la corde émotionnelle. Il raconte aux jeunes filles que les bombardements français en Irak déciment des familles. Il leur fait écouter le message vocal d'un enfant qui a perdu son père et conclut : "Il faut le venger".

Les jeunes filles sont touchées. L'une d'elles est suicidaire, il va tenter de la pousser à l'acte, en fonçant en voiture sur des clients d'une boîte de nuit, où en s'en prenant à un élu local, à une banque. Il la relance sans cesse avec de nouveaux projets, insiste, revient à la charge. Dans ce cas précis, la jeune niçoise finit par comprendre qu'elle ne veut pas tuer d'innocent.

Au Québec, l'Unesco organise en ce moment une conférence internationale sur la lutte contre la radicalisation des jeunes, avec Céline Dion comme porte-parole. La star apparaît dans une vidéo de prévention. En 1999, elle avait été nommée artiste pour la paix de l'Unesco. "Cette jeunesse si belle et créative, débordante d'espoir et d'aspiration, nous amène chaque jour un peu plus loin. Il nous revient de la protéger face aux périls de notre monde. Partout dans l'univers, la violence sous toutes ses formes et ses conséquences les plus horribles ont fait trop de victimes."

Céline Dion ne le sait probablement pas, mais elle accompagne aussi nombre de défunts et leur famille, révèle le journal L'Union qui dresse le classement des chansons diffusées pendant les crémations. En première position, le tout dernier titre de Céline Dion, Encore un soir, en hommage à son mari René. La chanson Mon Vieux de Daniel Guichard se classe deuxième. Et pour compléter le podium Michel Berger et Le Paradis Blanc. Michel berger qui fait partie des incontournables comme l'indémodable Adagio d'Albinoni. Alors le journaliste de l'Union qui a enquêté au crématorium de Reims note aussi que les choix sont parfois plus rock, comme U2, Dire Straits et même AC/DC. Mais il ajoute : "On n'ose pas imaginer Highway to Hell.